L'Infographie interactive de PennyStocks Lab, permet de visualiser en temps réel le trafic - et les gains financiers - de la plupart des grands acteurs de l'Internet.
Elle reflète les formidables opportunités qu'offre l'écosystème numérique aux acteurs économiques mais aussi les défis pour les PME à l'heure du numérique.
Les sources utilisées pour cette infographie semblent sérieuses, néanmoins elles ne sauraient être considérées comme fiables à 100%
Les opportunités d'Internet et des médias sociaux pour le E-Business de tous les acteurs économiques ne sont plus à démontrer !
Néanmoins, devant une telle profusion d'opportunités relayées par tous les médias, organismes institutionnels et autres conférences, salons, ... Les questions qui demeurent sont de plus en plus d'actualité pour les responsables d'entreprises quand il s'agit de penser développement numérique et elles sont multiples car stratégiques, organisationnelles et financières.
Le Cybermarketing des universitaires des années 1990 est devenu le Webmarketing, le Marketing Internet, le Marketing Digital avec l'Inbound Marketing et le Growth Hacking.
Ere des techniques, jusqu’au début des années 2000, les marketeurs reprennent peu à peu les rennes de leur spécialité avec le E-marketing et ses extensions récentes en provenance directe des US : le Marketing Digital et l’Inbound Marketing, en France en 2013… puis l'arrivée du Growth Hacking en 2014.
Mais que signifie cette évolution me suis-je demandé à la rentrée 2013 et j'ai donc effectué ce petit retour sur ces concepts anciens et nouveaux.
J’ai fait connaissance avec le Cybermarketing en 1995 avec le passage d’Arnaud Dufour à l’émission-culte de Bernard Pivot (la fameuse "Apostrophe") et lu dans la foulée ses 2ers livres dans la légendaire collection « Que Sais-Je? » des Presses Universitaires de France : «Internet» (1995) puis «Le cybermarketing» (1997)…
La définition sur Wikipedia du Cybermarketing n’existait pas encore.
C’était l’âge des universitaires car seules les universités et les centres de recherche avait les moyens de s'offrir un ordinateur IBM prenant la place d’une armoire avant les 1ers « Personal Computer »(d’où "les PC" !) d’Apple dans les années 1980 .
Je me demandais alors comment l’informatique pourrait se démocratiser (mon Apple IIE de l’époque coûtait le prix d’une petite voiture ! Il fallait avoir des compétences informatiques pures pour le programmer en langage Basic ou Pascal … et laisser tourner un programme toute la nuit pour obtenir des résultats … c’est dire si je n’en ai pas de nostalgie !).
2 définitions et 2 visions du Cybermarketing ont évoluées en parallèle au cours des années 1995-2000 :
- la vision académique et informatique qui cherchait les pistes d’utilisation des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) à travers Internet, les réseaux Intranet et Extranet et l’exploitation des données informatisées, - la vision mercatique (terme typiquement français !) et statistique qui cherchait de nouvelles pistes de croissance commerciale (d’où "mercatique" !) dans la conquête et la fidélisation des utilisateurs avec les balbutiements du e-commerce.
C’est ce qui donnera lieu à maints débats dans les entreprises des années 2000 (informaticiens contre équipes commerciales et marketing) avec à la clé les flops de la Bulle Internet qui a été une bulle technologique tout autant qu’une bulle spéculative !
Les débuts du Webmarketing (« marketing ou mercatique Electronique ») resteront très technique dans les entreprises :
C’est l’ère : - des portails (Lycos, Yahoo !, Voila, MSN, …), - des échanges de bannières et des jeux concours pour créer des liens entre les sites qui cherchent de la visibilité, à la recherche de la perle rare : l’internaute-acheteur ! très rare à l'époque ! - du Search avec de multiples acteurs (Lycos, AOL, AltaVista, Alltheweb, Northern Light,… tous disparus au quasi seul profit de Google comme on le sait) dominé par le « tri par pertinence » : pertinence et densité des mots clés dans une page, les échanges et achats de liens de toutes sortes (seul le nombre comptait !), les « pages satellites », le cloaking et autres tentatives de tromperies des robots et des internautes… balayées définitivement en 2 temps par Google (avec ses mises à jour Panda puis Penguin ces 2 dernières années) et par des internautes, « devenus matures », selon l’expression consacrée, et des marchés plus encore [2 000 sites marchands en France en 2000, 117 500 sites marchands actifs en France en décembre 2012, selon la Fevad]. - du Bookmarking, des forums - de l’e-mailing jusqu’à l’overdose de spam (responsable de la chute des taux d’ouverture en 2004-2005) avant le grand ménage des anti-spams des FAI (Fournisseurs d' Accès Internet ou ISP en anglais) - des newsletters bariolées, appelées e-zines, - des catalogues en e-books … pour l’e-merchandising, ...
1e vague des « e- mots» : le Webmarketing devient E-marketing et se professionnalise.
Les premiers professionnels issus de formations académiques, dont je suis issue, évangélisent les entreprises, les médias, les internautes via leurs blogs et les forums.
C’est aussi l’ère de la démocratisation de l'informatique et d’Internet avec : - des ordinateurs à prix accessibles, enfin connectés en ADSL en France - les 1ers sites de e-commerce sécurisés en https permettant les 1ers paiements sécurisés on line
La relation client évolue avec l’explosion des usages et la maturité des internautes des plus jeunes aux plus âgés !
Elle évoluera plus encore avec l’essor des médias sociaux et de la mobilité, caisses de résonance des avis des internautes, 24h/24 et en tous lieux !
Le E-marketing devient Digital Marketing (Marketing Interactif ou Marketing Numérique en France) avec l’essor des usages sur smartphones dans les années 2010.
[Rappel pour les puristes du vocabulaire : "digital" vient de "digitus" = "doigt" en latin traduit en "digit"= "chiffre" en anglais ]
La relation client s’adapte à l’heure du numérique et les enjeux deviennent ROI'ste pour le e-marketer.
Les outils de recrutement, et de fidélisation se déclinent sur les nouveaux supports (smartphones, tablettes, … ) c’est l’avènement du Responsive Design, les sites s'adaptent aux supports et le marketing aux usages des internautes multi-canaux, multi-supports.
Les contenus produits par les marketeurs sont aussi désormais décortiqués, commentés et/ou partagés par les internautes sur les médias sociauxd’où qu’ils proviennent (on line, off line : médias, TV, Internet, réseaux, IRL, …), triés de plus en plus drastiquement par Google (voir les enjeux du référencement SEO ici ) qui doit lui aussi répondre aux attentes des internautes pour sauvegarder sa manne publicitaire (Rappel : 90% du CA de Google provient alors de la e-pub).
Déjà en 2013, les internautes se sentent traqués car objets de trackings poussés : e-pub contextuelles et tarifs fonction de leurs navigations et de leurs recherches, utilisations infinies de leurs données (enjeux des Big Data)… et se protègent avec moultes add-on et outils d’anti-tracking lors de leurs navigations.
Apparaît, ou plutôt ré-apparaît, alors en France, la notion d’Inbound Marketing.
Littéralement « marketing entrant » qui consiste à faire venir le client vers soi plutôt que d’aller le chercher avec les méthodes marketing précitées.
Tendances des recherches sur Google pour "Inbound Marketing" depuis 2007 dans le Monde :... et en France, une explosion en 2013 :
L'Inbound Marketing, ressemble fort au concept du « Permission Marketing » popularisé dès 2009 par Seth Godin :
- « un marketing attendu, personnalisé et pertinent » - où les clients et prospects « attendent avec plaisir un message sur-mesure qui les intéresse » - et où les entreprises « se soucient plus de leurs clients que de leurs parts de marché !
Ou encore le concept du push-pull appliqué au Marketing Digital :
- je pousse (push) mes messages vers ma cible : e-pub , e-mailing, newsletters, jeux-concours, guerre du SEO pour la 1e page de Google, … - ou j’attend de voir (pull) si mon contenu, mes produits (assurément fantastiques) seront partagés « naturellement » sur les réseaux sociaux et trouveront seuls leur visibilité.
Mais alors ? Exit la e-pub intrusive, les mots clés payants, l’emailing spammant, le tracking flippant, … si seulement !
L'Inbound Marketing, un concept qui semble séduire la nouvelle génération des étudiants en e-marketing, génération assommée et excédée il est vrai par le matraquage subi depuis l’enfance, on les comprend !
L’avenir dira (écrivais-je donc déjà en 2013) comment, alors que la e-pub (de plus en plus ciblée en RTB grâce aux Big Data), reste toujours, et depuis les débuts du web, le 1e modèle économique d'Internet : avec l'explosion des Google Adwords, les obligations de résultats financiers pour Facebook, Twitter, Viadeo, LinkedIn et les autres, tributaires d’actionnaires ou d’investisseurs, idem pour les start-ups et les medias si l’Inbound Marketing peut survivre à un comportement évidemment ROI’ste des entreprises ou s'il (et comment) il évoluera ! Stay Tunes!
A suivre donc, l'Inbound Marketing, nouvelle ère du marketing ou effet de mode ?
Nous sommes en 2018 et la sanction des internautes est tombée avec l'explosion des bloqueurs de publicité (40% des internautes en France), les règles drastiques et monopolistiques de l'algorithme de Google sont toujours là, l'importance des réseaux sociaux n'est plus à démontrer... le marketing digital et l'économie numérique se sont bien développés et parfois s'emballent un peu entre bad buzz, growth hacking "de bourrin", exploitation à outrance de nos données, hacking, fausses innovations... les exemples ne manquent pas !
A propos du concept de "Digital Natives", "Gen Y", "Millennials" en Marketing Digital
Le concept de "Digital Natives" (on l'a dit, écrit et répété, mais il faut le rappeler) a été inventé par Marc Prensky (voir sa biblio ici)... en 2001 juste pour qualifier la génération qui "parlait le langage numérique des ordinateurs, des jeux vidéo et de l'Internet." C'est à dire les utilisateurs des outils numériques nés et grandis avec ceux-ci "clés en main", synonyme de Gen Y ou les enfants du millénaire (Millennials en anglais).
Marc Prensky ne s'y était pas trompé et il n'a désormais de cesse depuis 2007-2009 de déconstruire (dans toutes ses interventions, livres, parutions) son propre concept de Digital Natives en Digital Wisdom (la "sagesse digitale" : j'y reviens plus loin) ("H. Sapiens Digital: from Digital Natives and Digital Immigrants to Digital Wisdom").
Lors de sa conférence "Quelle école pour demain" au Campus Microsoft d'avril 2012 il parlait même de "stupidité numérique (...) des copieurs/tricheurs" de cette génération. Il incite et insiste désormais sur la nécessité d'un nouveau concept éducatif de "Sagesse Digitale" pour cette génération rendue naïve par ses utilisations sans compréhension des outils numériques qu'on leur sur-vend sans les laisser réfléchir au "pourquoi ?" de ce qu'ils en font, au comment et à quel prix ils les ont obtenus... (cf utilisations, fabrication et trafic du coltan !)
Il disait déjà, en 2013, "L'école doit ressembler au monde d'après-demain" (la vidéo n'est plus disponible).
En réalité, ils sont pour la plupart devenus "purs consommateurs passifs" comme le racontait très bien Martin Schmalzried, policy officer at COFACE et "natif numérique" lui-même.
Ce sont ensuite les marques qui se sont ruées sur ce "concept" de "digital natives", "millenials" et autres "GenY, X et Z" par facilité de segmentation des clients.
Ce sujet d'Arte (14 mai 2013) proposé par Julien Goetz, Jean-Marc Manach et réalisé par Sylvain Bergère nous rappelle que :
l'Internet a plus de 20 ans (même si le "web" en tant que tel a 20 ans), que ses pionniers n'étaient peut-être pas ceux que vous croyez ... qu'il n'est pas ce que nous croyons qu'il est ... mais qu'il pourrait encore être ce que nous voudrions qu'il soit !
Historique, didactique et pédagogique ... long mais loufoque à souhait : à vous de juger avec le film (87 mn), les vidéos de la playlist d'Arte sur le sujet (3h41) et le site participatif lesinternets.arte.tv (cloturé depuis).
Pour celles et ceux qui travaillent dans et/ou avec le web depuis longtemps, c'est un rappel plein d'interrogations pour l'avenir et un plaisir participatif comme on les aime, pour ceux qui, étudiants ou professionnels, apprennent à l'apprivoiser c'est une remise en question de certaines idées reçues et une mine d'informations où puiser pendant des semaines !
Didactique et pédagogique disais-je et c'est ce qui m'a, entre autre réactions, fait le plus plaisir car aborder le web, l'Internet sans la compréhension de son langage c'est comme être devant le coffre aux trésors sans sa clé ou une boite à outils pleine d'outils dont seul votre artisan ou un bon bricoleur averti sait se servir vraiment !
Compilation des mots-pièges de la langue d'Internet
Je précise que je ne suis pas exemplaire mais je pense que la force d'Internet c'est aussi le co-apprentissage inter-générationnel et tout au long de la vie !
Français
Anglais
accès
access
adresse
address
ADSL
DSL
algorithme
algorithm
attachement
attachment
bannière
banner
Clic, cliquer
click (to)
connexion
connection
consommateur
consumer
contenu
content
contenu dupliqué
duplicate content
copier/coller
copy/past
CPC : coût par clic
CPC: Cost per Click
défaut
default
délivrabilité
deliverability
FAI : Fournisseur d'Accès Internet
ISP: Internet Service Provider
FAQ : Foire Aux Questions
FAQ: Frequently Ask Questions
gouvernement
government
hypertext
hypertexte
icône
icon
implémenter
to implement
ingénieur
engineer
longue traine
long tail
nom de domaine
domain name
paiement
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plateforme
platform
politique de confidentialité
privacy policies
presse
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programme
program
protocole
protocol
recherche
research
référencement naturel
SEO: Search Engine Optimization
ressource
resource
Résultats
results
Retour sur Investissement
ROI: Return On Investment
SE : Système d'exploitation
OS: Operating System
serveur
server
sujet
subject
trafic
traffic
C'est à vous ! J'ajouterai tous les mots que vous me recommanderez, en citant votre collaboration.
Un petit ajout sur les règles de ponctuation qui diffèrent dans les 2 langues :
- en français, l'espace se met avant ET après un signe double (: ; !?), un seul après un signe simple (,.)
- en anglais, c'est plus simple comme toujours : un seul espace après n'importe lequel des signes de ponctuation !